Chroniques poétiques

Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez

Je marche le long de l’aube : l’aube rose abandonnée. Tout me semble désert, comme nimbé d’un halo de lumière blême, à peine ébauché, au-dessus de la grève, au-dessus de la mer qui me regarde intensément, qui me nargue même par son inénarrable beauté.

Je longe la plage et sa grève et la mer aux yeux bleus qui baigne, enfouit mes souvenirs douloureux, qui les panse et m’expose au cœur de l’aube. Comme une étoile filante, une flamme tremblée sous les rayons rouges du levant, comme une flèche de feu qui s’avance en hurlant dans le jour clair et bleu, je cours dans l’azur ineffable.

Et je renais enfin. Je jouis de ce jour nouveau. Libre comme l’air, je virevolte, j’exulte, pareille à une rose des vents.

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