Au jardin de l’Université — Alix Lerman Enriquez

Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez

Au jardin de l’Université

Le cyprès haut dans le ciel solitaire, une branche tournée vers mon cœur, une autre vers le firmament d’azur.

Je marche à tâtons dans l’éblouissement du printemps qui pointe comme une rose à l’aube blanche. Le corbeau fait une tâche noire sur l’herbe bleue. La boule de soleil perce la lourde chevelure de l’orme encore rousse comme dans l’automne tardif.

Et les pierres que je pioche sur le chemin de ma délivrance s’incurvent sous la blondeur de ma joie éphémère.

L’herbe rose à mes pieds reçoit les ricochets d’eau et de soleil que lui renvoie la fontaine de jouvence. Et les mouvements de soleil sur l’eau bleue font des cercles et des jeux de lumière sur le sable.

L’horloge ronde du palais universitaire somme midi. Je quitte ce havre de paix et de félicité, toute baignée de la douce lumière de l’orient.

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