Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez
Je me suis installée sur un banc du jardin de l’Université, juste en face de la statue de bronze de l’auguste Goethe que je peux admirer de profil. Le grand poète semble pensif, fixant une ligne d’horizon inatteignable.
Un soleil d’automne, qui lui fait face, luit orange sur les arbres qui commencent à se dénuder, à jaunir imperceptiblement. Les tilleuls, pareils à des chandeliers où brille la lumière, à des torches blondes dans le ciel solitaire, semblent recueillir tout l’or du soleil de septembre.
Certaines feuilles froissées sont déjà tombées sur l’herbe comme d’immenses pièces de monnaie, comme d’immenses poèmes griffonnés : ceux de Goethe ? Probablement.
Le ciel est bleu, toujours bleu au-dessus de l’horloge du Palais universitaire qui marque invariablement 13 h 20, heure fixée pour l’éternité. Silence et recueillement dans ce havre de paix sous l’ombre tutélaire de J. W. Goethe, dans l’été indien qui chuchote, comme un oiseau blotti au fond de moi.
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Page mise à jour le 2 décembre 2023
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