Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez
J’ai profité des dernières lueurs du jour pour fouler le sol du Parc de l’Orangerie. La terre sentait l’humus et les feuilles dorées de l’automne. Un goût âcre sucré émanait des châtaignes recourbées et des feuilles déjà recroquevillées. Le ciel se colorait d’orange au-dessus des toits des maisons qui semblaient s’affaisser sous le cri des corbeaux, sous le craquement des branches d’arbres, sous les torches déjà lourdes du couchant. Le parfum humide de la nuit noire montait, montait alors jusqu’à mon cœur et le long de mon corps meurtri de suie. Et de cette nuit sombre qui se profilait, mes yeux violets en étaient ensevelis.
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Page mise à jour le 2 décembre 2023
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