Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez
Je suis installée dans le salon d’une maison marseillaise. Mes yeux déjà irradiés de lumière se portent sur les Alpilles que j’aperçois à travers les grandes fenêtres qui semblent capter tout l’or du soleil.
Je me plais à deviner la mer derrière ces petites montagnes herbues semées de garrigue et de mistral. Je me plais à imaginer la grande bleue derrière ces entrailles de pierre blanche, derrière ces flancs pentus de roche calcaire qui se frottent à l’azur.
Il me semble l’entendre murmurer, la mer. La mer bleue infinie et son roulis chuchotent comme un froissement d’étoiles blondes. Je l’écoute. J’écoute ce qu’elle semble me susurrer : un poème peut-être ?
Je respire le parfum de la garrigue à travers la fenêtre entrouverte, celui puissant des tamaris et le poudroiement de leurs fleurs roses dans le ciel qui s’égoutte lentement, très lentement au gré des heures que scande la chaleur du midi, au gré de la pulsation maritime enfin que j’écoute en sourdine religieusement.
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Page mise à jour le 2 décembre 2023
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