Les chroniques poétiques d’Alix Lerman Enriquez
Je scrutais le ciel et comptais les oiseaux dont l’essaim s’effilochait au contact de la brûlure solaire. Tantôt nuage, tantôt trainée de poudre dans l’aurore, les nuées de mouettes et de moineaux se formaient et se défaisaient au gré de l’inclinaison solaire.
Avec mon filet construit en feuilles de saule, j’en attrapais deux ou trois que je relâchais sur l’herbe à mes pieds.
Claudiquant, le pelage hérissé de fulgurances, les moineaux pépiaient le long du sentier de pierres rouges et de solitude.
Chaque trouée du ciel bleu esquissait au pochoir la silhouette dorée des mouettes en suspens. J’en recueillais le reflet d’or : cristal de lumière au creux de mes mains ourlées d’ombre. J’en égrenais les pépites d’or, loin au dessus de la plaine bleue, au delà de la mer d’orge blond et de blé pourpre, mûrs pour les semailles solaires et ce jour de silence.
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Page mise à jour le 2 décembre 2023
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